bac 2013 corrigé philosophie série ES sujet 2 : Interprète-t-on à défaut de connaître ?
Bac 2013 – Série ES - Sujet 2 : Interprète-t-on à défaut de connaître ? Problème: l'interprétation est la recherche d'un sens dans le cadre d'une herméneutique, la connaissance prétend, elle, à la vérité. On a tendance à opposer les sciences explicatives qui parviendraient à une connaissance rationnelle et rigoureuse de type scientifique (sur le modèle des sciences de la matière et de la nature) et les sciences compréhensives que seraient les sciences humaines, condamnées de part l'objet étudié à ne pouvoir prétendre à une connaissance de type scientifique et à se contenter d'interpréter. A la différence de la connaissance qui serait une (comme la vérité), les interprétations peuvent être multiples et si on peut évaluer leur richesse, leur pertinence, leur cohérence, on ne peut affirmer avec une entière certitude que l'une est plus vraie que l'autre, faute d'un étalon pour le faire. Le sujet invite donc à réfléchir sur cette idée que là où une connaissance est inaccessible, on est condamné à interpréter. Mais les domaines de la connaissance et de l'interprétation sont-ils si cloisonnés et étrangers? N'y a-t-il pas aussi une part d'interprétation dans la connaissance et l'interprétation ne peut-elle pas faire accéder à une certaine connaissance ? I. La possibilité de connaître dispense de l'interprétation et l'interprétation commence quand la connaissance s'arrête. En physique, il n'y a pas de place pour l'interprétation.