Le sang du serpent à plumes
Laurence Schaack
Je m’appelle Marina. Jusqu’à aujourd’hui, je pensais que c’était un signe de mon malheur si je parlais plusieurs langues, le malheur d’une misérable enfant mexica, vendue par sa mère à des marchands mayas, puis offerte aux conquérants espagnols. Maintenant, je sais qu’il s’agit de la plus grande chance de ma vie. C’est grâce à cela que le capitaine Cortés ne me regarde plus comme une esclave, mais comme quelqu’un de précieux. Je suis sa traductrice, sa conseillère de l’ombre, je l’accompagne dans ses rencontres et ses batailles. Le capitaine est un grand homme, et je sais qu’avec lui, les Espagnols ne peuvent pas perdre !