La petite orpheline solitaire, débarquée sans ménagement sur un quai de gare, a bien grandi. Le roux de ses cheveux est un peu moins vif ; ses taches de rousseur se sont estompées ; mais elle est restée toute aussi intelligente, exubérante et fantasque que dans ses jeunes années. Elle a trouvé un véritable foyer chez Marilla et Matthew Cuthbert et s’est épanouie dans la communauté d’Avonlea, dont elle est devenue un membre actif. Désormais âgée de 16 ans, elle y fait ses débuts comme institutrice, avec toute la fougue et la détermination qu’on lui connait. Elle nous fait partager ses joies, ses déceptions et ses mésaventures, souvent cocasses, de jeune enseignante. Elle commence à peine à s’installer dans son rôle, quand Davy et Dora, deux jeunes jumeaux jamais à court d’imagination quand il s’agit faire des bêtises, s’installent aux Pignons Verts, dont ils bousculent la vie bien ordonnée. Lucie Maud Montgomery nous fait partager le quotidien des habitants d’Avonlea avec humanité et vivacité. C’est avec bonheur et une tendresse grandissante que l’on suit le cheminement d’Anne, qui - devenue jeune fille - continue d’affirmer sereinement sa singularité. La saga d’Anne Shirley est un grand classique de la littérature canadienne. Il fut notamment adapté à la télévision sous le titre Anne, le bonheur au bout du chemin (1985) et plus récemment par Netflix sous le nom Anne with an E. Écrit par l’auteure canadienne Lucy Maud Montgomery, dont l’enfance a inspiré l’histoire d’Anne, le roman rencontre dès sa sortie en 1908 un immense succès. Vendu à plus de 60 millions d’exemplaires, il n’a cessé d’être réédité et adapté depuis. La France est étonnamment restée en marge de cet engouement mondial : peu nombreux encore sont ceux qui connaissant la saga de Lucy Maud Montgomery autrement que par le petit écran. La nouvelle traduction de Laure Valentin est l’occasion de découvrir ce grand roman sur le pouvoir de l’imagination, l’acceptation de sa différence et la liberté. Exempt de toute mièvrerie, souvent drôle, il plaira aux plus jeunes comme à leurs parents.