Brevet 2001 francais grenoble
Robert Mingarelli, La Dernière Neige. (Grenoble). La dernière neige Le narrateur, un jeune homme pauvre, travaille dans un hospice. Il faisait beau, et à l'hospice le travail ne manquait pas. Les vieux avaient très envie en ce moment de se promener dans le parc. L'été leur faisait du bien. Ils souriaient, ils tenaient mieux sur leurs jambes que pendant l'hiver. Ils arboraient des écharpes en couleur et des chapeaux antiques. Ils me payaient bien mieux que les jours où il faisait mauvais. Mon travail consistait à leur tenir le bras et à me promener avec eux dans le parc de l'hospice. Nous faisions une ou plusieurs fois le tour des grands arbres au fond du parc, et revenions vers les bancs. Je les aidais à se rasseoir, et c'est alors qu'ils me payaient. Je n'avais pas de tarif, ils me donnaient ce qu'ils voulaient. Parfois ils n'avaient pas d'argent sur eux, leur porte-monnaie était resté dans leur chambre. Ils étaient désolés et je leur disais que ça ne faisait rien. Parfois ils pensaient à me payer le lendemain, parfois non. Qu'ils me payent tout de suite ou non, je retournais ensuite chez Borgman, le concierge. J'allais m'asseoir dans sa petite maison à l'entrée de l'hospice. Depuis la fenêtre, je surveillais les bancs installés autour d'un jardin rond qui était planté de fusains et d'arbustes à fleurs. Les vieux savaient que j'étais là. Ils regardaient vers la fenêtre de Borgman quand ils voulaient aller faire le tour des grands arbres, ...